23 octobre 2018
Ce projet est né de la volonté de l’Association pour la sauvegarde l’abbatiale Saint Ferréol de réaliser lors des journées du patrimoine une exposition d’un artiste qui doit s ‘exprimer à travers ce lieu.
Cette abbatiale du début du XIII ème siècle qui s’érige dans son écrin paysagé en bord de Marne devient pour un temps le réceptacle d’une œuvre.
Son architecture est à l’origine du concept de Physis. En effet elle est un témoin remarquable de cette architecture qui exprime plus que jamais l’ambition et l’élan architectural de cette époque.
L’oeuvre présentée Physis a pour objectif de s’inspirer des leçons et de l’histoire de ces lieux et d’établir un dialogue par la lumière.
Le patrimoine en général est le point d’origine des racines d’une société et les journées du patrimoine sont l’occasion de regarder notre passé et d’en tirer les leçons , de se souvenir que ces lieux sont la résultante d’une histoire humaine.
La question est donc de comprendre un des messages de ces monuments emblématiques et de proposer une intervention qui éclaire cette interprétation.
Quand les cathédrales étaient blanches : Cet ouvrage de l’architecte LECORBUSIER décrit les cathédrales comme des actes d’optimisme et d’élan pour un avenir radieux, pour un monde nouveau, limpide, joyeux, sans frontière et symbole de fierté et de courage.
Effectivement, ces endroits par l’audace de leurs bâtisseurs nous rappellent leur croyance en un monde meilleur, en un peuple adulte, capable de vision pour placer l’homme au sein d’une société de progrès et de liberté.
Et ces lieux ont permis aux hommes de s’émanciper de l’obscurantisme et d’offrir à la société des espaces de recueil, d’évasion et d’espoir. L’architecture de ces bâtiments a permis de créer des volumes emprunts de lumière et a démontré le génie dont pouvait être capable l’être humain.
Or, plus que jamais, nous avons besoin de « cathédrales », nous avons besoin d’optimisme, d’élan, d’espoir en un monde nouveau, et ces oeuvres peuvent donc encore aujourd’hui être l’origine d’une réflexion portant sur l’un des plus importants défis du XXIème siècle, à savoir, la sauvegarde de notre environnement et de la planète et donc, de la survie de l’être humain.
Cet édifice représente l’enracinement humain dans son élaboration la plus conquérante et il devient aussi, le temps de cette intervention, le réceptacle de la fragilité de la nature.
En effet, ces cercles lumineux symbolisent les cellules originelles de la vie et la nature dans son essence.
La nature et l’homme cohabitent pour un moment de recueil en cet espace.
Dialogue entre de fragiles cellules et un édifice de pierre élancé et impressionnant.
Dialogue entre la nature et l’être humain.
Ces cellules blanches et lumineuses flottent dans cette nef comme des cellules de vie dans un écrin de courage et d’optimisme. Elles s’insèrent dans un existant et interagissent avec ces lieux. Elles offrent un regard différent sur ces volumes et mettent en perspective leur majesté.
Elles flottent dans les airs mais aussi tissent des liens avec leur environnement. Et ces câbles deviennent les fils du dialogue et de l’entente .
Ces cercles de vie doivent mettre en lumière le sens premier patrimonial de cet endroit qu’est l’espoir.
Et cette légèreté que nous ressentons devant ce lieu par ces pointillés de lumière doit nous emmener vers une réflexion sur la place de la vie et de la nature au sein du développement humain.
N’oublions donc pas cette nature qu’est la vie et percevons sa fragilité car sans elle, l’obscurité nous envahirait.
Tout n’est qu’équilibre.
La vie est inscrite ici en pointillés dans cette « cathédrale blanche » et annonce l’espoir d’une cohabitation nécessaire.
Mise en lumière des stalles.
Mise en lumière du gisant.
photographies Philippe DUREUIL
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